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ANAPHORE ... MOI MINISTRE DE LA SANTÉ

  • Photo du rédacteur: Les carnets d'Asclépios
    Les carnets d'Asclépios
  • 13 avr. 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 mai 2024



En ces temps troublés d’élections présidentielle, je lance cette bouteille à la mer, un petit galet dans la mare, une proposition, un programme, un clin d’œil, une anaphore.


Moi ministre de la Santé j’aurai à cœur de restructurer notre institution,

Moi ministre de la Santé, je supprimerai la tarification à l’acte, je rendrai aux soignants leur fonction première, celle de soigner et non celle de compter.

Moi ministre de la Santé, je veillerai à rétablir les soignants dans de vrais postes à responsabilités pour que le système hospitalier public soit à soixante pourcent dirigé par les soignants et non par des comptables.

Moi ministre de la Santé, je renationaliserai l’hôpital public et je chasserai cette privatisation insidieuse qui le gangrène.

Moi ministre de la Santé, je rendrai de nouveau attractif les postes hospitaliers, sur un plan financier bien sûr, mais surtout par un meilleur confort d’exercice, une limitation du temps de travail, par le respect des individus et par la possibilité de donner une réelle direction à sa carrière. Je reverrai également les statuts des praticiens pour s’adapter aux besoins de notre époque.

Moi ministre de la Santé, j’augmenterai le nombre de places en médecine en m’assurant de créer de vrais ponts entre les formations du secteur de la santé pour favoriser la reconversion des soignants.

Moi ministre de la Santé, je veillerai à réformer les études de médecine devenues archaïques et maltraitantes.

Moi ministre de la Santé, je réformerai les services d’urgences pour redonner leurs lettres de noblesses à ses services en assurant des filtres médicaux généralistes à l’entrée des services, ainsi le spécialiste de la détresse vitale sera prêt et affuté pour vous proposer les meilleurs soins.

Moi ministre de la Santé, je veillerai à réformer les gardes des internes et le système moyenâgeux des vingt-quatre heures qui tuent nos patients et nos soignants.

Ministre de la Santé, je m’attèlerai à augmenter le nombre de lits de médecine et de réanimation pour une adéquation avec les besoins de la population.

Moi, ministre de la santé, je ferai des CHU de vrais pôles d’excellence et de recherche en déléguant des responsabilités aux hôpitaux périphériques et en les intégrant aux processus de soins, d’enseignement et de recherche et ainsi je veillerai à ce que ces petits hôpitaux soient intégrés dans des réseaux de soins d’un territoire.

Moi ministre de la Santé, je développerai l’hôpital public de province pour créer des centres de décision de la politique médicale locale et créer de vrais relais de l’offre universitaire, ainsi je veillerai à ce que l’offre de soins en qualité et en quantité soit homogène sur le territoire.

Moi Ministre de la Santé, je revaloriserai l’exercice libérale par une diminution des lourdeurs administratives, une revalorisation de l’acte de soins et l’introduction solide des professeurs de médecine générale dans le cursus universitaire.

Moi ministre de la Santé, je dynamiserais pour la première fois cette discipline délaissée et isolée qu’est la psychiatrie en menant une politique de recherche mais également en offrant des structures neuves et innovante.

Ministre de la Santé, je travaillerai à relancer la recherche pour que la France retrouve son faste d’antan.

Moi ministre de la Santé, je développerai une politique de recrutement paramédical.

Moi ministre de la Santé, je ferai disparaître le principe des infirmier(e)s et aides-soignant(e)s interchangeables et veillerai à ce que ces professions puissent vraiment se spécialiser.

Moi ministre de la Santé, je favoriserai l’accès des aides-soignant(e)s à l’enseignement et à la recherche.

Moi ministre de la Santé, je supprimerai les ARS devenue des poids décisionnels qui ralentissent et inhibent toutes prises de décision et les remplacerai pas des structures plus dynamiques et réellement indépendantes.

Moi ministre de la Santé je mènerai une politique de prévention auprès de la population, mais également chez les soignants.

Moi ministre de la Santé, je décentraliserai les pôles de décisions et d’excellences pour autonomiser les régions.

Moi ministre de la Santé, je m’attèlerai à la tâche lourde d’élimination des lobbys au sein des filières de décision et d’attribution des marchés.

Moi ministre de la Santé, je serai le porte-drapeau d’une relocalisation de la fabrication des médicaments et matériels médicaux pour maintenir une souveraineté sanitaire.

Enfin, moi, ministre de la Santé, je veillerai à placer les intérêts du peuple au-dessus des miens,

que mes concitoyens, concitoyennes, consœurs et confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j’y manque.


Vive la république et vive la France.


Cela pourrait être un bon programme… Mais je crois que cette anaphore ne restera qu’un fantasme.




Iconographie: La Rue Montorgueil de Claude Monet.







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